Matin de printemps
Et ce matin-là ...
Une main étrange ôte l'étoile de brume
Que l'hiver a oubliée
Balayant les frimas d'une veille infortune
Par son friselis sacré
L'arbre dans sa renaissance répand quelques soupirs
Perçus par l'hirondelle du jour
Soucieuse de contempler son aile qui s'étire
Et du fruitier faire le tour
Magie toute printanière, le bourgeon se déclare
Dans son habit vert tendre
Aux pétales ton pastel d'une fleur encore trop rare
Qui se mourrait d'attendre
Le ru se dévergonde d'une eau presque timide
Sur le corps puéril des primevères naissantes
Baigné par la grenouille dont le chant insipide
Entrave dame marmotte de son terrier sortante
La nature chuchote d'une bouche discrète
Qu'elle a croisé l'hiver vêtu d'ailes hyalines
Se retirant vaincu dans une fougue secrète
Pour faire place à l'espèce que le soleil câline
Mog